Paolo Maldini

[Gavroche]

Paolo Maldini

Né le 26 juin 1968 à Milan, Paolo Maldini est un arrière-gauche de formation, il jouera à ce poste durant une dizaine d’année. Excellent défensivement, il s’inspire de Franco Baresi son capitaine. Une technique fine, qualité de centre enviable, Maldini sera le meilleur à son poste durant de longues années. Puis, Paolo se recycle dans l’axe vers la fin des années 90 quand Zaccheroni propose alors une défense à 3, il excellera à son nouveau poste durant 10 autres années, durant lesquelles il effectue quelques réapparitions sur son côté gauche. Sens de l’anticipation, intelligence tactique et de jeu, mais physique surpuissant qui permet à Maldini de rivaliser encore avec des attaquants dont il pourrait aisément être le père.

Fils de Cesare Maldini, capitaine du club rossonero dans les années 60, Paolo Maldini est un prédestiné, il entre à Milanello en 1978 et joue parmi toutes les équipes de jeunes. C’est le légendaire Nils Liedholm qui le lance dans le grand bain lors d’un froid après-midi hivernal en janvier 85, Maldini n’a alors que 16 ans et demi. Peu importe, dès le début de la saison suivante, il devient titulaire sur le flanc gauche de la défense milanaise. Arrive alors Berlusconi du côté de Milanello, les choses sérieuses peuvent dès lors commencer avec Arrigo Sacchi sur le banc, premier Scudetto en 1988 après un duel haletant contre le Napoli, première Champions League un an plus tard au Nou Camp en écrasant le Steaua Bucarest 4-0. Entre temps, Maldini a déjà débuté en Nazionale et a même disputé l’Euro 88 à tout juste 20 ans. Les triomphes continuent avec Sacchi puis Capello qui prend le relais, la génération des Immortels fait le plein de victoires en Italie, en Europe et dans le Monde.

Tout en contraste avec la carrière de Maldini en Nazionale qui ne gagne pas (3ème au Mondiale 90, battu aux penaltys par le Brésil lors de l’édition suivante). La saison 93-94, il remporte Scudetto, Champions League (4-0 au Barça) et est finaliste de la World Cup, sûrement sa saison la plus accomplie. L’ère Capello touche à sa fin, Baresi raccroche les crampons et Paolo devient capitaine du Milan AC, il approche des 30 ans mais trouve un second souffle à sa carrière, désormais défenseur central, Maldini remporte un Scudetto inespéré en 1999, c’est la revanche de la vieille garde rossonera. Une période instable puis débarque son ancien coéquipier Carlo Ancelotti sur le banc, ce dernier va relancer le Milan AC. Entre temps Maldini a dit adieu à la Nazionale après une piètre élimination en 8èmes de finale du Mondial nippo-corréen en 2002 (aprés que l’Euro 2000 lui ait échappé à la dernière seconde face à la France), il se retire sur un record de sélections (126).

Peu importe, désormais consacré à 100 % au Milan, à 34 ans Paolo Maldi vit une seconde (troisième ?) jeunesse, soulevant pour la première fois en tant que capitaine une Champions League à Manchester face à la Juve (et ce 40 ans après son père), s’en suit un nouveau Scudetto (son 7ème en 2004). L’année suivante, un des moments les plus difficiles de sa carrière, alors qu’il ouvre le score après 30 secondes de jeu face à Liverpool, Milan qui mène 3-0 à la pause cette finale de Champions League craque et perd aux tirs aux buts. Maldini a 37 ans, les problèmes physiques commencent à se faire plus récurrents, mais l’orgueil du champion va ressurgir, il (et toute l’équipe) s’offre une revanche deux ans plus tard à Athènes, remportant pour la 5ème fois, le graal européen (pour sa 8ème finale, record de Gento égalé). Désormais dosé par Ancelotti, le capitaine rossonero continue de jouer régulièrement, se révélant souvent l’un des meilleurs rossonero sur le terrain, recordman de présences avec le Milan (plus de 800 matchs), Paolo Maldini passe en février 2007, la barre des 1000 matchs professionnels, il met un terme à sa carrière en 2009 à l'occasion de sa 25ème saison au Milan AC, le seul maillot de club qu’il n’ait jamais porté.

[Gavroche]

Les meilleurs joueurs du Milan AC : 1er

Depuis 1990, le Milan AC a vu passer des hommes qui ont marqué son histoire, l'occasion pour Calciomio de faire un Top 30 des meilleurs joueurs du club sur cette période. Au programme, frissons, nostalgie et amour du Calcio.

La plupart des dynasties ont leur part d’ombre et de lumière. Héros chevaleresques, tacticiens habiles, fainéants sans envergure, dictateurs cruels, démontrent tous que les générations ne se valent habituellement pas entre elles. Et il paraît assez naturel que la gloire n’engendre pas forcément la gloire, assez rassurant que la veulerie puisse parfois accoucher de l’excellence. Pourtant, dans ce flot ininterrompu de l’Histoire, un duo se détache. Il y fait même figure de merveilleuse exception. Père et fils, Cesare et Paolo Maldini ont consacré leurs carrières au Milan AC. Ils y ont laissé l’empreinte que chacun connaît, et que le monde entier peut mesurer. Mais Paolo a donné au club qu’il n’a jamais quitté un visage. Rien ni personne n’aurait pu empêcher le fils de Cesare de faire carrière à Milan, c’est sûr. Pourtant, d’une certaine manière, c’est Cesare qui est devenu le père de Paolo.

Le trait d’union entre deux ères

Cet étrange renversement de l’ordre filial s’explique parfaitement. Car Paolo Maldini est tout sauf un joueur comme les autres, et sa carrière en atteste. 902 matches professionnels, tous joués avec la tunique rouge et noire, et l’un des plus beaux palmarès individuels de l’histoire du football. Ainsi, et c’est ce qui fait toute la différence, Maldini est le joueur le plus connu de l’histoire du club. Tel le Virgile de Dante, il est le guide parfait pour connaître l’histoire récente du Milan AC. Il en a d’ailleurs tout connu: paradis, purgatoire et enfer. C’est son visage rassurant, quasi-christique par certains aspects, qui accompagne les souvenirs collectifs de supporters tantôt ivres de joie, tantôt fous de douleur. Paolo le jeune est le compagnon de route de la génération dorée des Néerlandais, des vagues de victoires signées Sacchi et Capello. Paolo l’ancien est aussi le mentor, l’âme vivante des années 2000. Trait d’union entre générations, il l’est d’autant plus qu’il porte avec lui l’héritage d’un père emblématique.

Le destin tourmenté du héros

Cependant, résumer Paolo Maldini à son infini prestige serait incomplet. Faut-il rappeler le prix à payer pour lui lorsqu’il recueille le brassard de Baresi ? L’équipe va alors mal, elle n’a plus rien à voir avec une dream team. Baresi est sanctifié dans le souvenir des tifosi comme le « vrai » capitaine dont Maldini ne serait qu’une pâle copie. Pourtant, alors que la gloire finit par resurgir, les relations demeurent délicates entre le joueur et quelques tenants de la Curva. Au point, malheureusement, de gâcher ce qui aurait du être la fête de son départ en retraite en 2009. Le spectacle est connu, il est d’une tristesse infinie. Mais après tout, n’est-ce pas logique ? Tout héros digne de ce nom passe par mille péripéties, par mille tourments. Plus encore que Virgile, Maldini ressemble à Ulysse. Rusé, admiré par tous de par le monde mais bien incapable de se réconcilier avec son Ithaque qu’est le Milan AC.

Une légende qu’on n’a pas fini de raconter

Le 3 avril 2016, le père de Paolo, l’immense Cesare disparaissait à l’âge de 84 ans. Au panthéon des grands messieurs de Serie A, il siège pour l’éternité aux côtés de son fils dont on imagine la fierté qu’il suscitait chez lui. Mais la controverse pèse peu à côté de ce que Paolo nous laisse. A plus forte raison qu’il est aussi le dépositaire de ce que Cesare avait légué à son club éternel. Maldini, ce sera aussi dans le coeur des rossoneri cette ouverture du score face à Liverpool, à Istanbul. Et si sa défense s’était mieux tenue en deuxième mi-temps, qui sait si ce but n’aurait pas fini par lui apporter ce fameux Ballon d’Or ? Qu’importe: dans les coeurs milanais, Paolo est le plus grand. Et pour toutes ces raisons, parce que rien ne peut être comparé à un héritier capable d’édifier à lui seul une citadelle de gloire, Paolo Maldini est notre plus grand joueur du Milan AC depuis 1990. Et cela, rien ne pourra l’ébranler.

Palmarès au Milan AC

Matches disputés : 902

Buts marqués : 33 (autant que Baresi… et quel chiffre!)

Scudetti : 7

Supercoppa : 5

Champions League : 5

Supercoupe d’Europe : 5

Coupe Intercontinentale : 2

Calciomio

[Strength&Honor]

L'un des joueurs les plus beaux à voir jouer que j'ai eu la chance de voir évoluer

[S.Azzura]

Une légende, il a fortement marqué mon enfance, c'était un vrai plaisir de le voir jouer, il manque beaucoup

[MaxJuve]

A l'occasion de l'anniversaire de Paolo Maldini demain (50 ans), petite interview dans la Gazzetta dello Sport demain et voici quelques extraits de l'interview :



On lui demande notamment le plus grand Milan pour lui, et voici sa réponse :

"Le premier de Sacchi, la saison 92-93 de Capello et 2002-03 avec Ancelotti. Il y avait beaucoup de qualité, même sur le banc."




(Source : FRSerieA)

[Vegeta]

L'un des tous meilleurs, j'aime le fait qu'il t'avoue sereinement contre qui il a eu du mal, ça en dit long sur le niveau du joueur:

A été impérial dans le Milan de Sacchi, puis a été un prototype d'expérience et de sang froid dans le Milano d'Ancelotti, deux des meilleures équipes de l'histoire du foot européen. LDC Master Golden Class.

Les deux pieds, le marquage de zone, le marquage individuel, la classe, une véritable variante de tacle, un jeu de tête défensif, un placement, un vrai maître stratège. Longévité. Pureté.

[Neyluj]

Ça doit lui faire mal de voir que son club (pour lequel il travaille au passage) n'est devenu qu'un club de seconde zone au niveau européen.

Mais sacré joueur. J'aurais bien aimé le voir signer à Paris en tant que DS quand les rumeurs en faisaient état il y 2-3 ans.

[Gavroche]

[Gavroche]

[S.Azzura]