Si si, j'ai bien compris ce que tu voulais dire.
Et je réponds que moi, je ne suis pas d'accord. Notamment par le profil du joueur. D'autant que c'est un peu injuste de laisser sous-entendre qu'il ne faisait pas que du bien à la sélection, à une époque où il était tout simplement très mal entouré.
On peut quand même pas dire que d'un coup d'un seul, l'Islande est passé d'un niveau au ras-des-pâquerettes, à un solide outsider pour une place au
Mondial et un an plus tard de favori, pour l'
Euro.
C'est surtout l'avènement d'une génération de joueurs qui ont haussés le niveau dans quasiment toutes les lignes, progressivement. J'imagine aussi que pour en arriver là, c'est avant tout au sein de la fédération qu'il y a eu un jour un déclic, une mutation, des décisions et des choix de pris... Ce serait, je pense, plus intéressant de s'y intéresser à ça. Parce que là, c'est tout le football islandais qui est embarqué dans cette montée en régime : des jeunes (les espoirs pourraient retrouvés l'
Euro U21 en 2015, quatre ans après leur première apparition - sans oublier le dernier
Euro U19 auquel ils ont participé contrairement à la France pour la bonne raison qu'ils avaient terminés devant nous à l'occasion des qualifications) jusqu'aux féminines (quart de finalistes du dernier
Championnat d'Europe notamment).
Depuis le début des années 2010, c'est surement la nation qui progresse le plus sur le vieux continent.
Chez les hommes, d'avoir engagé Lagerbäck déjà, m'en semble être une bonne de décision. C'est le profil parfait ; il a été dix ans durant le sélectionneur de la Suède, et bossait auparavant à la DTN. C'est un touche à tout pragmatique, qui connait très bien son métier.
Tout ça, c'est malheureux, mais Gudjohnsen il n'a jamais eu la chance d'y gouter.
Honnêtement, Sigurdsson aujourd'hui, c'est plus ou moins le Gudjohnsen des années 2000... Ça n'empêche pas l'équipe de garder un vrai sens du collectif en sa présence, pas du tout attiré à l'idée de le toucher absolument sur chaque phase d'attaque.
Tu parles d'ailleurs de la Finlande, on peut quand même dire qu'il s'agit sans doute là du plus gros loser européen du football, le seul pays européen important - hors nouveaux pays post-90 - qui n'a jamais pu atteindre une phase finale de compétition. Seuls Chypre, Malte et donc l'Islande peuvent en dire autant, mais eux c'est quelques centaines de milliers d'habitants seulement.
Le problème est à mon sens structurel, peut-être culturel. Je crois qu'ils ont juste choisi d'être bon au hockey, et basta.
C'est pas demain la veille qu'on retrouvera une génie du tonneau de Litmanen, là-bas.
