Michael Santos, l’autre “Uruguayo”

06
avril
2018

Posté par El Pibe de Oreo

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Cette saison, les buteurs uruguayens sont à l’honneur en Liga et on a pris l’habitude d’entendre chaque week-end des “Uruguayo, uruguayo !!!” descendre des tribunes, que ce soit pour  acclamer Suarez, Stuani ou Maxi Gómez. Trois attaquants que l’on retrouvera en Russie cet été. Mais les stades de première division n’ont pas le monopole de cette nouvelle mode. Au stade Molinón de Gijón, un autre attaquant originaire de la République Orientale d’Uruguay, un certain Michael Santos, commence à faire fureur.

 

 

Issu d’une famille modeste, il passa la majeure partie de son temps à jouer au foot. Et comme tous les jeunes uruguayens, Michael Santos commença à taper ses premiers ballons au baby futbol jusqu’à l’âge de treize ans dans sa ville de Pando, située dans la “banlieue” de Montevideo. Rien de très original à cela.

Plutôt rapide balle aux pieds, altruiste et jouant juste, à 15 ans il se fera remarquer par le club de River Plate de Montevideo. Il ne lui faudra qu’un an pour s’entrainer avec l’équipe première et deux ans pour jouer son premier match pro. C’était en 2011. Patient, travailleur mais surtout déterminé, le joueur qualifié de mort de faim par ses coéquipiers car il s’entraînait comme s’il jouait une finale, connu son heure de gloire lors de la saison 2013/14. Ce fut sa première saison pleine et il suffira de quelques rencontres pour s’affirmer comme le leader de l’attaque Darseña. Aussi bien à l’aise sur les côtés que dans l’axe, celui qui va toujours de l’avant, marquera l’histoire du club. Il cumulera trois saisons de haute facture et emmenera son équipe en Libertadores, compétition durant laquelle il trouvera quatre fois les filets en sept matchs. Une véritable performance compte tenu du statut du club.

À l’heure où les jeunes promesses uruguayennes quittent le pays au bout de quelques matchs pro dans les jambes, Michael a su se montrer patient. Il connut une progression linéaire qui lui ouvrit les portes de la sélection. International, il était temps pour lui de faire le grand saut vers l’Europe.

 

Nous sommes alors en 2016, et c’est à Málaga qu’il atterrit contre la somme de 4M d’euros. Malgré une bonne présaison, il ne rentra pas dans les plans de Juande Ramos, passant derrière Sandro et Charles dans la hiérarchie des attaquants. Les changements d’entraîneurs et les performances de Sandro n’aideront pas l’uruguayen à montrer son football. Sa première saison en Liga ne restera pas dans les annales. Sur ses quatorze apparutions, il marqua seulement trois fois.

En début de saison 2017/18, pas vraiment dans les papiers de Michel, alors coach de Málaga, Santos prit la décision de quitter le club pour retrouver du temps de jeu et sa confiance. Un prêt fut négocié avec le Sporting Gijón, tout juste relégué en segunda.

Reculer pour mieux sauter

 

Aux Asturies, le charrúa redevient titulaire. Il accompagne souvent un véritable neuf, en jouant aussi bien sur un côté ou en position de second attaquant. Son dynamisme et sa dépense d’énergie en font de lui un titulaire indiscutable au sein d’une équipe irrégulière. À mi-saison, il compte huit buts à son compteur. Il s’épanoui en seconde division mais le meilleur reste à venir.

En décembre, le Sporting décide de changer d’entraîneur. Rúben Baraja reprend les commandes et l’uruguayen monte en régime. Si bien qu’à partir de février, il se retrouve seul en pointe de l’attaque. Dès lors, les rojiblancos ne connaîtront plus la défaite enchaînant sept victoires et un nul lors des huit derniers matchs. Une série qui permet au club de Gijón de se replacer pour la montée directe. Dire que l’uruguayen est directement responsable de ce redressement spectaculaire, serait exagéré, mais il y a grandement contribué. Et le public du Molinón ne s’y trompe pas. Aux cris de “uruguayo, uruguayo !!”, ce dernier s’est trouvé un nouveau chouchou. Un joueur qui ne triche jamais, se donne toujours à cent pour cent quitte à jouer malgré une douleur au pubis qui finalement lui sera fatale lors de la 33è journée.

 

Déjà auteur de 16 buts en 31 rencontres, son avenir pose des questions. Prêté par Málaga, il semble difficile de le revoir porter les couleurs de l’institution andalouse la saison prochaine. Bon dernier en Liga et quasi condamné, le club ne pourra pas se permettre de payer un salaire de 1,2M en seconde division. Une aubaine pour le Sporting qui, en bonne position pour monter, pourrait profiter de la situation et enrôler définitivement l’attaquant. La saison prochaine l’élite football espagnol pourrait donc compter sur un nouvel attaquant uruguayen de haut niveau, un autre “uruguayo”.

 

El Pibe de Oreo

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