Le rocher peut-il tomber ?

23
août
2018

Posté par Anthony G.

Posté dans En affiche / Flash FS / France / Mercato

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Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas en principauté. Après avoir remporté le titre de champion de France lors de la saison 2016/17 au terme d’une superbe campagne européenne, l’AS Monaco semble avoir des difficultés à récidiver. La faute à une politique sportive qui a changé de celle adoptée lors du rachat du club par Dimitri Rybolovlev, le riche homme d’affaires russe. Petit zoom sur la saison qui attend les monégasques.

 

 

 

Des ventes, toujours encore plus de ventes

Ce n’est un secret pour personne désormais. L’AS Monaco et les plus-values, c’est une grande histoire. Cet aspect financier est désormais le symbole du club princier et son ADN. Depuis le transfert de Martial lors de l’été 2015 en direction de Manchester United pour 80 millions, Monaco a enchaîné les ventes records. Des ventes intéressantes sur le plan financier, beaucoup moins d’un point de vue sportif. Ce même été, le club assémiste s’était également séparé de Kondogbia (30M€ vers l’Inter), Kurzawa (25M€ au PSG), Abdennour (21M€ à Valence) ou encore Carrasco (17M€ vers l’Atlético Madrid). Cet été, les rouges et blancs ont également eu une entrée d’argent importante. Les ventes de Ghezzal (15M€ à Leicester), Moutinho (5M€ à Wolverhampton), Dikhaby et Kongolo (respectivement 10 et 20M€ à Huddersfield), Lemar (72M€ à l’Atlético Madrid) ainsi que Fabinho (45M€ vers Liverpool) sans compter le départ acté de Mbappé au Paris Saint-Germain, prêté la saison dernière avec une option d’achat levée par le club de la capitale (180M€) ont permis de faire un mercato record.

Si cette politique est intéressante financièrement, elle ne permet malheureusement pas pour l’ l’ASM de concurrencer à long terme le PSG, indétrônable sur la scène nationale.

 

 

 

 

Une méthode efficace ?

Car pour vendre à prix d’or, Monaco doit d’abord acheter des joueurs à fort potentiel. Cela représente évidemment un risque. Ce que le club de la principauté a parfaitement su faire jusqu’à aujourd’hui. Les exemples parfaits sont nombreux. Acheté pour 8M€, Timoué Bakayoko a été vendu l’été dernier à Chelsea pour 40M€. Bernado Silva lui, a été acheté 16M€ et revendu 50M€ à Manchester City, comme Benjamin Mendy, acheté quant à lui 15M€ et revendu 57 au club anglais. Fabinho a également rejoint l’autre côté de la Manche. Acheté 8M€, il a été revendu à Liverpool à hauteur de 50M€. Déjà évoqué précédemment, Anthony Martial a été vendu pour 80M€ à Manchester United, alors qu’il avait rejoint Monaco pour 5M€ seulement. Enfin, Thomas Lemar représente l’une des plus belles plus-values (avec celle de Mbappé) : Acheté 4M€ au Stade Malherbe de Caen, il a rejoint cet été l’Atlético Madrid de Diego Simeone pour plus de 70M€. Chaque saison, l’AS Monaco perd des joueurs cadres de son effectif mais parvient néanmoins à atteindre des objectifs honorables. Après avoir remporté le championnat lors de l’exercice 2016/17, les hommes de Leonardo Jardim ont terminé à la deuxième place, derrière l’ogre parisien.

 

 

 

Quel mercato cet été ?

L’été fut mouvementé sur la Côte d’Azur. Après des départs importants (Lemar, Fabinho, Baldé, Moutinho, Ghezzal), Monaco a dû se reconstruire, tout en gardant la philosophie qui a fait sa réputation ces dernières saisons. Au rayon des arrivées, l’ASM a enregistré les arrivées de Grandsir (Troyes), Pierre-Gabriel (Saint-Etienne), Diop et Isidor (Rennes), Barreca (Torino), Ahoulou (Strasbourg). Les têtes de gondoles du mercato monégasques se nomment William Geubells, considéré comme l’un des grands espoirs du foot français et chipé à l’Olympique Lyonnais pour 20M€ et Aleksandr Golovin, grand espoir russe, auteur d’une bonne Coupe du Monde cet été et qui arrive en provenance du CSKA Mouscou pour 30 millions d’euros. Habitué à prêter ses jeunes joueurs, Monaco a également enregistré les retours de Traoré (Amiens), Meité (Bordeaux), Mexique (Tours), Ait-Bennasser (Angers) ou encore Gaspar (Cercle Bruges). Un mercato suffisant pour concurrencer Marseille et Lyon certes, mais pas à la hauteur des ambitions parisiennes…

 

 

 

 

Leonardo Jardim, l’arme ultime

Malgré un début de saison plutôt compliqué sans être pour autant inquiétant (victoire réaliste à Nantes puis nul à domicile face à Lille), Monaco peut compter sur un atout de poids pour cette saison. Courtisé par de nombreux clubs chaque été, il semblerait que Leonardo Jardim se plaise à Monaco. Pour les observateurs, ça ne fait pas de doutes : si l’AS Monaco se débrouille chaque année pour faire des saisons plus qu’honorables, le tout en vendant ses meilleurs éléments et en mettant en lumière ses jeunes pousses qui progressent au point d’attirer les convoitises, c’est grâce à l’entraîneur portugais. Depuis son arrivée dans le club de la principauté, l’ancien entraîneur du Sporting a un bilan satisfaisant : 192 victoires, 47 matchs nuls et 43 défaites. Il peut également ajouter à son tableau de chasse un championnat de France promis pourtant au PSG en 2017 et une demi-finale de Ligue des Champions la même année. Néanmoins, il semblerait que cette année soit sur la papier la plus difficile pour Monaco. La faute à des arrivées qui vont être compliquées à combler les nombreux départs importants, qui se succèdent depuis trois saisons.

 

 

 

 

 

KF

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