C’était la rentrée des Bleus
Posté par Anthony G.
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Près de deux mois après la victoire suprême face à la Croatie en finale de la Coupe du Monde en Russie, les joueurs de l’Equipe de France se sont retrouvés pour débuter une compétition inédite ; la Nations League. Deux matchs attendaient nos champions du monde pour cette reprise internationale, l’Allemagne à Munich et les Pays-Bas au Stade de France, avec une fête devant 80 000 personnes.
Allemagne 0-0 France
Les deux derniers champions du monde s’affrontaient pour ce premier match post-Coupe du Monde. Les allemands, auteurs d’un mondial calamiteux misent sur cette nouvelle compétition pour racheter une partie de son public. Un public conquis par le phénomène Kylian Mbappé. L’attaquant parisien a longuement été acclamé par une partie des supporters allemands et français présents dans les tribunes de l’Allianz Arena de Munich.
Ce qu’on a aimé :
La solidité défensive des tricolores a encore été son arme fatale face aux allemands qui ont pourtant multiplié les actions dangereuses. Solides et sereins, les Bleus ont contrariés les plans de la Maanschaft en ne laissant que quelques miettes. L’agressivité d’un Lucas Hernandez, toujours aussi attachant, l’efficacité du duo Varane-Umtiti ainsi que la paire Pogba-Kanté ont été autant d’armes pour que les hommes de Didier Deschamps s’en aillent d’Allemagne avec le point du nul. Comment ne pas parler du match stratosphérique d’Alphonse Areola ? Le portier du Paris Saint-Germain, appelé suite aux blessures de Hugo Lloris et Steeve Mandanda a réalisé un match parfait. Auteur de parades exceptionnelles, le jeune portier habituellement numéro 3 a été infranchissable et a rassuré quant à l’avenir de ce poste. Les Bleus ont définitivement tout pour briller défensivement.
Ce qu’on n’a pas aimé :
Après quelques secondes de jeu, Benjamin Pavard a été victime d’une vilaine semelle de la part d’Antonio Rüdiger. Si l’international allemand évoluant à Chelsea n’a pas été sanctionné, les images montrent au ralenti un geste à bannir. Le nordiste a tout de même poursuivi le match, malgré de belles entailles sur le cou, où le crampon du défenseur allemand était venu s’essuyer. Le héros du match face à l’Argentine a d’ailleurs éprouvé des difficultés sur son côté droit. Si ses quelques montées offensives et ses quelques échanges effectués avec Kylian Mbappé ont été intéressants, défensivement le joueur de Stuttgart a souvent été dépassé et le danger est régulièrement arrivé de son côté. La relation Mbappé-Griezmann ne fait toujours pas de merveilles malgré le potentiel de celle-ci. Face à l’Allemagne, le madrilène et le parisien ont eu des difficultés à s’échanger les ballons et à combiner. Olivier Giroud peu influencé, a raté son match, manquant de justesse technique.
France 2-1 Pays-Bas
Premier match de l’Equipe de France dans l’hexagone depuis cette seconde étoile brodée au dessus du coq. Et les Bleus retrouvaient leur stade, le stade de France. Pas qualifiés lors du dernier mondial, les Pays-Bas, vainqueurs du Pérou jeudi soir, avaient à coeur de gâcher la fête de nos champions… Chose faite si Giroud était sorti avant son but libérateur, pour lui, comme pour les 80 000 spectateurs présents dans l’enceinte de Saint-Denis.
Ce qu’on a aimé :
La soirée fût presque parfaite. Après 15 minutes de jeu, Kylian Mbappé bien en jambes, profitait d’un service de Matuidi pour ouvrir le score et inscrire son 9ème but en sélection. Intenable, l’attaquant français a réalisé un très bon match et aurait pu rendre le match plus simple s’il avait été en réussite. Les montées successives de Blaise Matuidi ont été intéressantes sur le côté gauche de l’attaque française. C’est d’ailleurs le turinois qui a profité d’une mauvaise relance pour servir le jeune buteur français sur le premier but. On a également aimé le but d’Olivier Giroud, qui, en plus de donner les trois points de la victoire, met un terme à une disette de dix matchs sans but. Critiqué pour ses performances défensives, Benjamin Pavard a, cette fois, réussi un très bon match dans ce secteur. L’ambiance électrique d’un Stade de France en fusion, acclamant chaque joueurs, chaque interventions, chaque duels remportés est une chose rare pour être soulignée. Sans oublier la belle fête après la rencontre pour célébrer cette deuxième étoile, où les 23 mondialistes (Lloris et Mandanda compris, pourtant absents) ont vécu une communion exceptionnelle avec le public. Une soirée mémorable et historique où le sourire de N’golo Kanté continu d’émerveiller le monde du foot, où la désormais célèbre danse de Samuel Umtiti a ravivé de bons souvenirs datant d’il y a deux mois, où l’euphorie de cette Coupe du Monde qui semblait être retombée, est réapparue comme le soir d’un certain 15 juillet. Quelle soirée!
Ce qu’on n’a pas aimé :
Alors que la victoire se profilait plutôt facilement face à des néerlandais qui peinaient à mettre en difficulté l’arrière-garde française, les Bleus se sont un peu endormis en seconde période. La dernière demie-heure aurait pu laisser des traces. Au terme d’un mouvement collectif de haut niveau, les Pays-Bas ont égalisé par l’intermédiaire de Babel, avant qu’Olivier Giroud ne remettent les siens sur de bons rails. Néanmoins, cette fragilité et ce manque de concentration après l’heure de jeu aurait pu être dangereux. On peut également citer le fait que les deux gardiens remplaçants, Costil et Lecomte soient restés sur le banc lors de la célébration des champions dans les choses que nous n’avons pas aimé, mais globalement, ce fut une bonne soirée. L’essentiel, c’est les trois points.
K.F