A la découverte des « Kettering Boys »
Posté par Anthony G.
Posté dans En affiche / Flash FS / France / National et divisions inférieures

Ils se surnomment eux-mêmes, les « Kettering Boys ». Ces 16 anglais, venus de la ville de Kettering sont devenus depuis plus d’un an, des supporters de l’USL Dunkerque, club de national. Déplacements, achats de maillots et autres produits dérivés à l’effigie du club maritime, nouveaux chants dans les tribunes du stade… Ces habitants de cette ville du Northamptonshire sont des fidèles supporters et ont appris à aimer le club nordiste. Rencontre avec ces fans, pas comme les autres.
Ils s’appellent James, Ben, Paul, Mickaël, Philip, Gary, Alan, Waren, Bryan, Kenett, Richard, James, Cris, Stephan, Andy et Paul et étaient désireux de supporter le même club. « Nous venons de la ville de Kettering, nous sommes à une heure au nord de Londres. Nous sommes une bande d’amis et nous avons décidé, l’année dernière, de devenir supporters de l’USL Dunkerque. » nous explique Alan, le « fondateur » de ce groupe.
Supporters de Tottenham, Leeds, Chelsea ou encore Manchester United, les britanniques voulaient donc user leurs cordes vocales pour soutenir les mêmes couleurs. Après avoir effectué plusieurs recherches sur les équipes des championnats européens voisins, leur choix s’est porté sur le club maritime. « Manchester United, Leeds, Chelsea, Tottenham… Nous supportons tous un de ces clubs. On a aussi un club à Kettering, mais ils ne sont pas bons, juste à détruire le gazon (rires). Nous en avons discuté ensemble l’année dernière et nous voulions supporter un club, ensemble. Quand on regarde le foot, on est adversaires. On voulait donc encourager ensemble. On a fait des recherches d’équipes, et on a choisi Dunkerque. » poursuit Alan.
Ils connaissent désormais tout du club dunkerquois et leur amour pour le club est sans limite. Ils ont noué des liens avec les supporters locaux et ont maintenant leur coin dans la tribune du stade Marcel-Tribut. Connus de tous les supporters assidus, ils mettent une ambiance nouvelle, typiquement anglaise. « On est juste un peu fous. On voulait cette équipe en commun. Quand on dit Dunkerque, on dit nous, on dit ensemble. C’est notre deuxième équipe de coeur. On regarde les résultats, les buts, on connaît les joueurs, on connaît les entraineurs, on a fait des recherches sur le club et sur Dunkerque. On a cette équipe dans le coeur, on est maintenant des supporters dunkerquois, pour toujours. On est heureux de venir deux à trois fois par an ici, on est heureux de rencontrer et faire connaissances avec les fans d’ici. On est bien avec eux, et ensemble, on encourage nos joueurs. »
Déjà présent en septembre dernier lors de la réception de Concarneau, les « Kettering Boys » ne voulaient absolument pas rater « The Local Derby », face à Boulogne-sur-mer. Dans la même position -dangereuse- au classement, le match s’annonçait encore plus passionnant. Confiant avant la rencontre, Alan espérait la victoire des nordistes face à leurs rivaux boulonnais pour continuer d’y croire, se rassurer et rêver de revenir encore, la saison prochaine, à Dunkerque. « Avec Kettering on a aussi des derbys comme Dunkerque-Boulogne, avec la même atmosphère. On ne vient pas pour la gloire, mais pour le coeur, pour le club de Dunkerque. On en croit pas à la relégation, on bat Boulogne ce soir et comme ça on sera sauvé. Aujourd’hui, on est 16, la prochaine fois, on sera plus de 20 et de plus en plus. »
Finalement, les deux équipes se quitteront sur un score nul et vierge. Qu’importe, dans les tribunes du stade de l’USLD, c’était la fête. Une fête dont ces 16 anglais n’y étaient pas pour rien. « Ils amènent de nouveaux chants, une autre ambiance » explique un supporter local.
Pour Jean-Pierre Scouarnec, le président des bleus et blancs, cet attachement des anglais pour son club est étonnant mais sympathique. « On s’est rendu compte que depuis un an et demi, ils nous suivaient, ils twittaient régulièrement, qu’ils nous envoyaient des messages sur les réseaux sociaux et qui communiquaient avec le club. Ca était au départ une grosse surprise de voir que des gens, de l’autre côté de la Manche, s’intéressaient à un club comme Dunkerque. Et maintenant on a pris l’habitude, les joueurs communiquent même avec eux. C’est vrai que c’est assez surprenant, mais c’est sympathique. »
Dunkerque, 14ème du championnat, est cependant en danger. Le club maritime est en mauvaise posture et devra se battre jusqu’à la dernière journée pour rester en National et ainsi préserver l’amour de ses fans anglais. Une histoire d’amour qui est si belle et si peu commune en France.
K.F