Zoom sur Massimo Ferrero

17
février
2015

Posté par Anthony G.

Posté dans En affiche / Etranger / Flash FS / Italie

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C’est l’homme du moment. On voit son nom partout dans la presse transalpine, pourtant le nom de Massimo Ferrero reste quasiment inconnu en France, même auprès des amateurs de football. Une chose est sûre, le riche homme d’affaire n’a pas fini de faire parler de lui par ses attitudes excentriques et déjantées.

 
Qui est Massimo Ferrero ?

 

Né à Rome, dans le rioni de Testaccio en 1951, de père contrôleur et de mère vendeuse ambulante, Ferrero a toujours été fasciné par le spectacle. À tout juste dix-huit ans, il commença à travailler à Cinecittà, couvrant plusieurs rôles : d’homme à tout faire à chauffeur, avant de devenir directeur de production, puis producteur exécutif aux côtés de réalisateurs tels que Mario Monicelli, Tinto Brass, Bigas Luna et Marco Risi. Une belle ascension pour un garçon issu de l’un des quartiers les plus populaires de Rome. On retrouve d’ailleurs cette romanità dans son sang, nous l’attestent sa spontanéité, son authenticité et son sens de l’humour. On raconte qu’il est surnommé « Er Viperetta » en raison de sa petite taille et de ce que beaucoup perçoivent comme de la dureté, alors qu’il ne s’agit, la plupart du temps, que d’authenticité pure et saine. En 1998, il épouse Laura Sini, riche héritière d’une société qui exporte des fromages aux États-Unis, avec qui il aura cinq enfants. Aujourd’hui, en plus d’être distributeur depuis 2009, il a entre ses mains un véritable empire, avec 60 cinémas.

 

Le clown entre en scène

 

Le 12 juin 2014, alors que la justice italienne le condamne à un an et dix mois de réclusion pour banqueroute frauduleuse en plus du paiement d’une partie des dettes suites à la faillite de Livingston Energy Flight, Ferrero acquiert officiellement la Sampdoria à titre totalement gratuit (il devra tout de même régler le déficit du club, soit environ quinze millions d’euros). La conférence de presse laisse place à un véritable show, une pièce de théâtre dans laquelle le nouveau président de la Sampdoria est le protagoniste. Il s’amuse et fait rire son monde, comme s’il était sur scène. Depuis ce jour, il semble être entré dans les cœurs des supporters blucerchiati, qui, en l’espace d’une matinée, sont passés de l’aristocrate Edoardo Garrone au showman Massimo Ferrero, un croisement entre De Laurentiis et Beppe Grillo.

 

Mise en scène et football, une combinaison – gagnante ? – réalisée par un fou irrévérencieux (dans le bon sens du terme), par un histrion.

 

Le football italien avait besoin de spontanéité et de légèreté surtout au vu de la période délicate qu’il traverse ; Ferrero amène avec lui un vent nouveau, celui de l’insouciance et du spectacle. « Je suis venu pour gagner. Nous devons gagner ! Nous devons faire le spectacle, je vais faire de la Sampdoria un blockbuster, comme Ben-Hur ! » déclarait-il… Une chose est sûre, le Romanista n’en finit pas et n’en a pas finit de nous régaler avec ses frasques.

 
Anthony T.
 

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